Anna Malagrida & Cristal House

© Anna Malagrida / Carte blanche PMU
Paris le 27 juillet 2016.
Pour sa septième édition, le PMU a de nouveau donné carte blanche à un photographe pour exprimer sa vision sur l’univers du jeu. «Pour cette édition, Anna Malagrida ouvre une fenêtre sur un espace qui fait se confronter l’urbain et l’humain et nous propose une lecture sensible d’une forme de lien social qui se noue derrière les vitrines » précise Benoît Cornu, Directeur de la communication du PMU, Président du jury.
Le travail de l’artiste sera exposé au Centre Pompidou, du 28 septembre au 17 octobre 2016, dans la Galerie de photographies, espace consacré à la photographie et gratuitement accessible  au public. Il fera également l’objet d’un ouvrage conçu par  whitepapierstudio et édité par Filigranes Editions : « Cristal House ». Les œuvres de l’artiste seront accompagnées de textes de  Karolina Ziebinska-Lewandowska  conservatrice, musée national  d’art moderne, et d’Emmanuel Alloa, philosophe et maître de conférences à l’Université de Saint-Gall (Suisse).
D’origine espagnole, Anna Malagrida vit et travaille à Paris.  Elle est représentée par la Galerie RX.
Le PMU s’est engagé en faveur de la création photographique contemporaine et donne chaque année carte blanche à des photographes pour porter leur regard sur l’univers du jeu qui leur est souvent étranger. L’artiste sélectionné bénéficie d’une dotation  de 20 000 euros pour la réalisation d’un projet inédit, d’une  publication aux éditions Filigranes et d’une exposition à la Galerie de photographies du Centre Pompidou.
La Galerie de photographies du Centre Pompidou est un espace permanent d’exposition gratuit et dédié exclusivement à la  photographie. Celle-ci reste très présente au sein du musée  national d’art moderne dans le parcours pluridisciplinaire des  collections modernes et contemporaines mais trouve une nouvelle visibilité grâce à la Galerie de photographies qui permet la  programmation régulière de trois expositions par an, thématiques ou monographiques, déclinées selon différents modules : historique, transversal ou encore contemporain.
Des mains se détachent dans la pénombre devant le vacarme et l’anonymat de la grande ville. Elles évoquent  la rencontre avec l’autre et l’arrêt sur son histoire. Des moments qui permettent de dépasser le chaos et l’hostilité de la métropole observée à travers la vitre. La nouvelle réalisation d’Anna Malagrida, pour la Carte blanche PMU, est faite de contrastes. Au centre il y a la métropole où se croisent des millions de destins humains ; la métropole dont l’attractivité, l’intensité et le capital économique attirent les individus du monde entier qui espèrent y trouver une vie meilleure. Mais c’est également la métropole qui repousse, isole, déçoit. Anna Malagrida s’arrête sur cette contradiction et la soumet à une observation intense.
L’œuvre qui va être montrée dans l’espace de la Galerie de photographies au Centre Pompidou est constituée de films, de photographies et de textes. Les projections proposent un regard neutre sur la ville. La camera est placée dans un intérieur, immobile et filme un fragment de rue. La ville défile laissant voir son multiculturalisme et son rythme intense. Au gré du hasard ressortent des micro-histoires, les passants n’offrant à la caméra que des bribes…
Pour les photographies qu’elle propose, l’artiste tourne la caméra vers l’intérieur, un intérieur comme celui d’un bar et s’introduit parmi ceux qui sont là. Elle les regarde de près, mais elle les écoute aussi – les fragments d’histoires qu’elle a recueillis sont inscrits sur les murs de la galerie. Les images sont très sombres, les mains sont le seul élément qu’on y distingue.
Les gestes sont ceux d’expressions involontaires des espoirs et des inquiétudes, des joies et des déceptions. C’est sur elles que s’est concentrée Anna Malagrida. Elle a décidé d’observer, de passer  du temps au milieu de ces personnages anonymes. Elle y trouve les histoires qui nourrissent sa narration – tout est là, il fallait juste s’arrêter.
Anna Malagrida, née en 1970 à Barcelone (Espagne)  est diplômée de l’Ecole Supérieure Nationale de la Photographie d’Arles (1996) et de l’Universidad Autònoma  de Barcelona en Sciences de la communication (1993). Photographe et vidéaste, elle travaille autour de la  dialectique du cadre, du dialogue intérieur et extérieur,  de la réflexion des espaces, ouvrant à d’autres visions. Anna Malagrida est représentée par la galerie RX.
Après avoir exposé son dernier projet De ma fenêtre, je regarde nicher les oiseaux au Frac Paca en 2015, Anna Malagrida réalise une exposition personnelle d’envergure en 2016, (In) Visibilidad, au Museo Arte Contemporáneo GNF de La Corogne. Entre 2011 et 2013 elle réalise son projet Los muros hablaron, inspiré du mouvement des indignés en Espagne qu’elle présente à la galerie Senda de Barcelona. Elle participe à différents projets collectifs comme Nuevas historias, A new View of Spanish photography and video Art, exposition  itinérante dans les principaux musées du nord de l’Europe (2007-2010) ou encore Cazadores de sombras, exposition  collective qui a fait le tour des musées d’Amérique latine entre 2007 et 2009. En 2010, la Fondation Mapfre lui consacre une exposition individuelle à Madrid et publie une monographie. Elle présente alors pour la première fois sa série Vitrines parmi d’autres travaux plus anciens, montrés aussi à la Pallazina  dei Giardini della Galleria Civica di Modena et au Centre  Photographique d’Ile-de-France.
Cette même année elle réalise la vidéo Le laveur de carreaux réalisée et présentée à la galerie parisienne RX. En 2009 elle  est sélectionnée pour participer à la Kunstfilmbiennale de  Cologne avec la galerie Figge Von Rosen où elle présente sa vidéo Frontera. En 2006 Malagrida participe avec la série Intérieurs au projets Glaskultur, ¿qué pasó con la transparencia? montré aux Centre d’Art La Panera et Koldo Mitxelena et présente sa vidéo-installation La dormeuse à l’exposition  Dormir, rêver et …autres nuits, Capc Musée, Museé d’art contemporain de Bordeaux.
Anna Malagrida a participé à plusieurs festivals internationaux : Loop Screen Festival videoart (Barcelone, 2012), la Kunstfilmbiennale (Cologne, 2009), la Bienal fotográfica de Bogotá (Colombie, 2007), Photo España et Le Mois de la Photo (Madrid et Paris, 2002).
Collections publiques et privées : Fonds National d’Art Contemporain (Paris), FRAC Languedoc-Roussillon, MAGASIN 3 /Stockholm Konsthall (Suède), Kawasaki City Musem (Japon), Museo de Arte Contemporáneo Castilla y León, Museo de Arte contemporáneo GNF La Coruña, Fondation Mapfre (Espagne), Proje4L/Elgiz Museum of Contemporary Art, (Istanbul)  ou la collection Ella Cisneros (Miami).
Le PMU témoigne de son engagement en faveur de la création  photographique contemporaine en donnant carte blanche à de jeunes artistes ou photographes pour porter un nouveau regard  sur l’univers du jeu.
Pour la septième année consécutive, le PMU a lancé un appel  à candidature, doté d’un prix de 20 000 euros pour la réalisation  d’un projet inédit ainsi que d’une publication aux éditions  Filigranes et d’une exposition à la Galerie de photographies  du Centre Pompidou.
Anna Malagrida a été choisie pour la Carte blanche PMU 2016 par les membres du jury : Paula Aisemberg, Directrice de la Maison Rouge, Clément Chéroux, conservateur au Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle du Centre Pompidou – chef du cabinet de photographie, Diane Dufour, Directrice du BAL, Nicolas Ferrand, collectionneur, Fondateur du Quotidien de l’Art, Valérie Jouve, photographe, Kourtney Roy, photographe lauréate de la Carte blanche PMU 2013, Sam Stourdzé, Directeur des Rencontres d’Arles, Karolina Ziebinska-Lewandowska  conservatrice au Centre Pompidou –  cabinet de la photographie et Benoît Cornu, Directeur de la communication du PMU, Président du jury.
La collection de photographies du Centre Pompidou est aujourd’hui riche de 40 000 épreuves : elle est devenue l’une des plus importantes en Europe et l’un des rares ensembles au monde apte à présenter  une histoire complète de la photographie moderne et contemporaine dans toute sa diversité, avec des points forts, notamment pour  la photographie des années 1920 et 1930, l’œuvre de Man Ray,  de Brassaï, de Brancusi, la Nouvelle vision et le Surréalisme. Tout en maintenant la présence de la photographie aux côtés des autres disciplines artistiques modernes et contemporaines montrées au musée, la création d’un espace permanent consacré à la photographie permet de présenter plus amplement la richesse et la diversité de la collection de photographies du Centre Pompidou.
Elle le fait à travers une programmation de trois expositions chaque année : l’une consacrée à la photographie moderne des années 1920 à 1930, la seconde dédiée à la création photographique contemporaine des années 1980 à nos jours, que complète une troisième manifestation thématique et plus transversale abordant quelquesunes des grandes questions de l’art du 20e et 21e.
Anna Malagrida. Cristal House. Carte blanche PMU 2016. Exposition du 28 septembre au 17 octobre 2016. Commissariat : Karolina Ziebinska-Lewandowska, assistée de Françoise Vogt et Emmanuelle Etchecopar-Etchart
Cristal House, Anna Malagrida Un ouvrage conçu par whitepapierstudio édité aux éditions Filigranes. Cristal House . Co-production Carte blanche PMU Parution 28 septembre 2016 Collection Hors Collection Format 190 x 250 Anglais/Français.
Publié par Félix José Hernández.
 

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